Avant Le Générateur, mon parcours fut intensément lié à la danse. Ainsi tout ce qui s’est écrit et continue à s’écrire ici découle de cette expérience de danseuse-chorégraphe et de mes interrogations sur le corps. C’est de toute évidence par-là que j’ai rencontré le travail et l’univers de Jacques Perconte car dès sa venue en 2015, j’ai été saisie par la dimension organique, sensuelle de ses images. Le mouvement est présent partout et tout le temps, dans chaque plan, dans la transformation des couleurs, dans l’apparition-disparition des éléments.

L’image se construit comme une forme d’écriture chorégraphique de l’espace et de la nature, une dramaturgie en soi, en perpétuelle tension … jouir de l’espace, creuser les formes, accepter et célébrer le temps qui passe, chacun de ses films nous happe dans une magistrale peinture et dévoile des sillons inexplorés de la matière avec une grâce infiniment dansante. Ainsi l’envie de se lancer dans une nouvelle aventure ne manquait pas de mon côté.

C’est aujourd’hui chose possible – formidable chance ! – grâce à La Métropolitaine et à l’opportunité unique que représentent les Jeux Olympiques et Paralympiques 2024.
La nouvelle œuvre et installation L’Effort, le monde de Jacques Perconte, conçue spécialement pour l’espace du Générateur, va se déployer majestueusement pendant plusieurs mois, tout en s’inscrivant dans la série de rendez-vous dédiés à la performance de Nous courons à toute vitesse, une programmation où le geste, l’effort, le dépassement de soi seront au rendez-vous, mais sans podium ni médaille à la fin.